Un messager pour Mercure

(article paru sur mon ancien blog Nébuleuses)

Dans quelques heures maintenant, la sonde américaine Messenger passera au plus près de Mercure. S’il y a peu d’espoir de découvrir des extraterrestres sur cette planète brûlante, cette mission est intéressante à plus d’un titre.

Mercure, la planète la plus proche du Soleil (crédits photo : NASA)

Scientifiquement parlant, Mercure est une énigme. Sa masse, très élevée compte tenu de ses dimensions, ainsi que son champ magnétique supposent l’existence d’un noyau de fer anormalement gros, dont la présence ne s’explique pas encore.

La surface de la planète, qui n’a pas encore été complètement cartographiée, pourrait révéler des zones perpétuellement plongées dans l’ombre et susceptibles de recéler de la glace. Un comble pour un monde où la température atteint 450 °C au soleil.

Techniquement, Mercure est aussi une cible de choix pour la NASA, qui s’interroge de plus en plus sur la faisabilité de son programme spatial habité. Messenger permet d’apporter des arguments concrets à l’agence dans sa bataille pour l’obtention de crédits.

Le Congrès est en effet de plus en plus réticent à financer le programme Constellation prévoyant entre autres le remplacement des navettes spatiales. A l’heure où même l’Inde envoie une sonde en orbite lunaire, il est temps de montrer que l’investissement dans l’exploration spatiale débouche sur des résultats et que le leadership américain dans ce domaine est encore une réalité.


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