Exoplanète

(article paru sur mon ancien blog Nébuleuses)

La NASA annonce la découverte d’une planète extrasolaire, Gliese 581 g, dont les caractéristiques seraient compatibles avec l’existence d’une vie sur son sol.

Crédit photos : Spaceref

Il ne s’agit pas de dire que Gliese 581 g est habitable, encore moins qu’elle est habitée, mais simplement que sa taille, sa distance par rapport à son soleil et sa nature (une planète rocheuse et non une géante gazeuse) sont similaires à celles de la Terre.

L’exploit a été réalisé depuis le sol, c’est à dire au moyen de télescopes qui doivent composer avec le filtre formé par l’atmosphère et analyser des données d’une finesse extrême.

Les méthodes employées sont de deux types : observer le mouvement de l’étoile pour en déduire, s’il est irrégulier, qu’une ou plusieurs planètes gravitant autour le perturbent.

Ou observer sa luminosité en espérant en noter une infime diminution, qui témoigne que quelque chose est brièvement passé devant. Cette seconde méthode présentant l’inconvénient de ne fonctionner que si la planète potentielle orbite dans le plan où est situé l’observateur.

Cette nouvelle conforte un peu plus ceux qui espèrent un jour découvrir une vie extraterrestre. Car pour le moment la quantité d’étoiles examinée est infime : les méthodes actuelles ne permettent guère de contrôler que celles situées à moins de 1.000 années lumières, quand notre seule galaxie, la Voie lactée, a un diamètre de 100.000 AL. Statistiquement, faire une découverte intéressante sur un échantillon réduit est très encourageant.

Ceci dit, il faut se rendre à l’évidence : les distances interstellaires sont telles qu’une découverte de vie n’aurait pas autant de portée qu’on peut l’imaginer, si ce n’est au niveau philosophique, car il serait impossible de se rendre sur place.

Gliese 581 g, pourtant une planète “proche”, est déjà située à 20 AL, soit des siècles de vol pour la plus rapide des fusées actuelles. Même à la vitesse de la lumière, le voyage serait dans les faits impraticable. Or les lois de la physique interdisent de dépasser cette vitesse, tout au moins dans leur acceptation actuelle.

Il ne reste qu’à espérer qu’elles soient fausses, ou qu’on puisse un jour les contourner.


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