L’échec de Google+

Dans un article de juillet 2011 publié sur un ancien blog, je m’interrogeais sur le lancement de Google+ et sur ses chances de concurrencer Facebook.

Quatre ans après, la messe est dite : il ne va plus être nécessaire de s’authentifier sur les services de Google (YouTube, Google Analytics, etc.) avec un compte Google Plus.

Même Google peut se planter…

L’entreprise admet avoir tenté de forcer la main de ses utilisateurs, et que cela n’a pas marché.

Mais nous avons aussi entendu que cela n’avait pas de sens que le profil Google+ soit l’identité de tous les autres produits Google qu’ils utilisent.

Pourquoi les utilisateurs n’ont-ils pas suivi ? D’abord à cause du côté “big brother” consistant à voir le nom de Google partout, agaçant à la longue, mais aussi clairement la concurrence de Facebook. Peu de gens ont suffisamment de temps pour entretenir une activité sur plusieurs réseaux sociaux.

C’est pourquoi les profils Google+ sont souvent bien peu actifs. Et Facebook détient une masse d’utilisateurs (1,5 milliard d’actifs, soit un être humain sur cinq !) qui fait que si on veut être sur Google Plus, il faut de toute façon être aussi sur Facebook sous peine de ne trouver personne avec qui entrer en relation.

Alors, Google+ va-t-il fermer ? Ce serait une mauvaise idée, car le réseau détient tout de même des millions d’inscrits qui, même peu actifs, représentent une base d’utilisateur inestimable. Que pourrait-il en faire ? Le spécialiser dans un ou plusieurs domaines précis (informatique, voyages et activités, etc. ) ?

Une autre solution serait d’en faire un réseau professionnel comme LinkedIn. Il y a sûrement une carte à jouer, car si Facebook est incontournable, il est devenu avec le temps une usine à gaz en termes de fonctionnalités, et aussi l’un des symbole du piétinement de la vie privée par les grands de l’internet.

(Mise à jour du 8/10/2018)

Google annonce aujourd'hui la fermeture complète de Google+. Le réseau était presque vide et 90% des sessions duraient moins de… 5 secondes ! Autrement dit, les rares visiteurs arrivaient sur le site par erreur et le quittaient immédiatement. C'est dire s'il ne servait plus à rien. Dommage.

C'est aussi la preuve qu'à moins d'une innovation majeure, il sera très difficile à un réseau social de concurrencer Facebook.


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